Qu’est-ce qu’une peinture « écologique » ou une peinture « naturelle » ? Auparavant, la différence sautait non pas aux yeux mais plutôt aux narines. A présent ce n’est plus aussi simple, d’autant plus que la Commission Européenne a créé l’Ecolabel pour, bien entendu, nous protéger. Incidemment, cela a également permis à l’industrie pétrochimique de rebaptiser leurs peintures « écologiques ». L’Ecolabel repose, notamment, sur un taux maximal de COV, donc une norme quantitative. La famille des composés organiques volatils (COV) étant très large, si vous vous promenez en forêt ou dans votre jardin, vous respirez des COV, et vous en respirez également au-dessus d’un pot d’hydrocarbures, raffinés ou non.
Une huile, par exemple, peut donc contenir un taux de COV important mais d’origine naturelle (on dit biogénique) ou un taux moindre mais issu du raffinage de la pétrochimie.
Par conséquent la Commission Européenne a défini les COV :
13) «composés organiques volatils» (COV), tous les composés organiques dont le point d'ébullition initial, mesuré à la pression standard de 101,3 kPa, est inférieur ou égal à 250 °C, tels que définis dans la directive 2004/42/CE et qui, dans une colonne capillaire, éluent jusques et y compris le tétradécane (C14H30) pour les systèmes non polaires ou l'adipate de diéthyle (C10H18O4) pour les systèmes polaires; 14) «composés organiques semi-volatils» (COSV), tous les composés organiques dont le point d'ébullition est supérieur à 250 °C et qui, dans une colonne capillaire (1), éluent entre le n-tétradécane (C14H30) et le n-docosane (C22H46) pour les systèmes non polaires et entre l'adipate de diéthyle (C10H18O4) et le palmitate de méthyle (C17H34O2) pour les systèmes polaires;
Vous pouvez à présent vous fier à l’Ecolabel pour identifier si le pot que vous tenez en main et dont vous lisez l’étiquetage est sans incidence pour votre santé… Nous proposons d’autres critères d’appréciation. Ceux-ci ne reposent pas sur la confiance que l’on peut avoir dans des institutions technocratiques mais plutôt sur le discernement que chacun peut développer s’il observe le monde dans lequel nous vivons.
Dans le passé, on peut considérer que toutes les peintures étaient écologiques puisque composées d’ingrédients proches de leur état naturel. Avec le développement de la chimie, d’autres types de peintures sont apparues, permettant beaucoup d’applications nouvelles. Dans les années 70, constatant empiriquement la nocivité de ces peintures sur la santé, ou au minimum leur désagrément, des individus ont voulu revenir à des peintures et autres produits de traitement composés d’ingrédients les plus naturels possibles.
Ce sont les quelques marques de fabricants historiques de produits écologiques qui ne proposent que ce type de produits et qui les ont développés à une époque où il n’y avait pas de marché pour cela. Cela est déjà différent de grandes marques qui ont toujours fabriqué et vendu des peintures issues de la pétrochimie et qui, à la faveur d’une réglementatio européenne, proposent une sélection de leur gamme qui tout à coup peut être « écolabelisée ». Parmi ces marques historiques, nous avons au fil du temps fait une sélection, notamment grâce à nos expériences sur chantiers, et nous pourrons vous l’expliquer en magasin.